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AVEC JUSTE UNE NOTE, JUGER D'UN FOURRAGE AU PREMIER COUP D'OEIL

Ne pas faucher à moins de 7 cm de hauteur et faire des andains larges et aérés, deux points souvent oubliés.© CHRISTIAN WATIER

Que vaut vraiment mon ensilage ou mon enrubannage ? Un tout nouveau service vous permet de le situer, afin de l'orienter ou de le complémenter correctement.

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DANS SA VOLONTÉ D'AMÉLIORER TOUJOURS la valorisation des fourrages, Orne Conseil Élevage (OCE) a développé toute une batterie d'outils. À commencer par l'incontournable AgriNIR. Cette nouvelle technologie d'analyse, rapide et économique, offre des données précises et fiables sur la qualité des fourrages. S'y accrochent plusieurs services, comme le suivi des parcelles de fauche, pour récolter au bon moment (Scan'Récolte Herbe), ou un logiciel qui aide l'éleveur à piloter ses parcelles de pâturage (Pâtur'Plan).

Dernier né : la note fourragère. Un concept qui devrait séduire au-delà du département de l'Orne. « L'objectif de cette note est d'offrir à l'éleveur une appréciation rapide du potentiel en énergie et en azote de son fourrage, de pouvoir le comparer aux autres familles de fourrage et ainsi l'orienter plus facilement sur une catégorie d'animaux plutôt qu'une autre : vaches ou génisses », explique Yann Martinot, directeur technique d'Orne Conseil Elevage.

DENSITÉ ÉNERGÉTIQUE ET DENSITÉ AZOTÉE

Pour leur production et leur croissance, les animaux ont besoin d'énergie (UFL) et d'azote(MAT), des besoins qu'ils doivent couvrir avec une certaine capacité d'ingestion, propre à chaque catégorie, variant selon la valeur d'encombrement du fourrage (UEL).

D'où l'importance de qualifier un fourrage sur sa densité énergétique (DE = UFL/UEL) et sur sa densité azotée (DA = MAT/UEL). La nouveauté d'Orne Conseil Élevage est d'avoir transformé ces données brutes de densités en une simple note variant de 1 à 5.

TOUT EST POSSIBLE AVEC UNE HERBE DE QUALITÉ

Le fourrage se qualifie donc par une note énergie accolée à une note fourrage, allant de 1,1 à 5,5, cela pour l'ensilage, l'enrubannage et le foin. « De quelque chose de compliqué, nous en avons fait une lecture simple. Sur un graphique, l'éleveur évalue d'un seul coup d'oeil le potentiel de son fourrage (voir graphiques). » Suis-je plus proche d'un ensilage de maïs, d'un ensilage de luzerne ou de la paille ? Avec ce fourrage, quelle production par vache espérer sans complémentation : 15 ou 40 kg/jour ? « C'est un concept très simple, mais il permet de voir immédiatement qu'un excellent ensilage de ray-grass anglais-trèfle possède une note azote proche de la luzerne, avec une note énergie qui joue dans la cour de l'ensilage maïs. Avec une herbe de qualité, tout est possible », fait remarquer Yann Martinot.

DOMINIQUE GRÉMY

Ne pas faucher à moins de 7 cm de hauteur et faire des andains larges et aérés, deux points souvent oubliés.

© CHRISTIAN WATIER

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